Carnet de route
Sortie Belagua et Roncal
Le 19/02/2025 par Rovira-Marcel
Sortie « Belagua et Roncal » du 11 au 13 février 2025 organisée par Francis Lapeyre
Dès notre arrivée à La Pierre St Martin, à partir du parking entouré de neige c’est l’attaque direct, chaussés de raquettes, vers le sommet du Soum de Lèche pour 600m de dénivelé. Le parcours lui-même cependant reste indirect, sinuant tout à la fois en points cardinaux comme en niveaux par rapport à la mer, tout ça dans un bois couvert de neige, c’est bien beau. À midi, tous éparpillés, sur le blanc manteau, avec nos tenues colorées, nous ressemblons à une sortie éducative ou alors à une escouade de cosaques chamarrés, pendant la retraite de Russie, se restaurant, c’est au choix, chacun se fera son souvenir. Au sommet, au loin, pyramidal, on aperçoit le Pic d’Anie, toponymie d’origine basque, lentement déformée avec le temps et les usages, mais signifiant le Mont des Chevrettes, paraît-il. Cette révélation, pourrait avoir de quoi nous faire bondir. Le soir à Isaba, même dans le froid et dans la nuit, les enfants sont encore dehors, c’est vivant.
Le deuxième jour, malheureusement, il pleuviote, ce qui a restreint nos ambitions d'en découdre avec La Paquiza de Linzola. Nous nous sommes rabattus sur le GR11, le matin dans un sens, puis dans l’autre, avec vue sur cascade, et test du passage de torrent sur un monorail, filtre linéaire s’il en est, pour savoir qui a de l’aplomb et de l’équilibre, et qui pas. L’après-midi, une belle boucle, bien dénivelée, avec sur le parcours un sanctuaire, édifice simple et élégant, invitant au délassement, au repos, près de ses houx soigneusement taillés en boule, et ses longs bancs taillés dans la pierre. Sur le chemin du retour, déjà quelques fleurs pointaient leurs corolles, narcisses ? jonquilles, certainement pas qui sont semble-t-il méditerranéennes, autre fleur ? Le débat est resté ouvert, et survivra comme Narcisse, tant qu’il ne se connaît pas.
Merveilleux troisième jour, il fait beau, le manteau de neige est sans traces, ni de pas, ni de coulures, un rêve blanc, mais là je reprends mon propos précédent, à la puissance plus par rapport à l’avant-veille, en effet le chemin, qu’il faut découvrir, trouver, sinue ici tout à la fois en points cardinaux comme en niveaux par rapport à la mer, mais en quelque sorte il est aussi une belle façon de renouer avec ceux qui nous ont précédés en premier en montagne, ce n’était pas simplement pour eux l’exploit physique, l’effort ou la gloire, l’essentiel est qu’ils cherchaient des voies, voilà le secret et le charme de la première fois toujours renouvelée, chercher sa voie, comme une allégorie de nos chemins dans la vie. Et vainqueurs nous nous sommes restaurés sur une crête, quand bien même elle n’était pas celle prévue, de la Sierra de Añelarra.
A+ sur les pentes.