Carnet de route

Sortie Arantzazu

Le 02/02/2025 par Rovira-Marcel

Sortie « Arantzazu » du 21 au 23 janvier 2025 organisée par Bernard Fourcassies

Ce matin-là, avant même que le soleil n’émerge du sol, les nuages à l’horizon étaient d’un rouge éclatant, nous allions vers le Pays Basque du Sud.

Après un long kilométrage, vécu nonchalamment, nous voilà pénétrant leurs longues vallées faites d’un dédale continu de sites industriels, anciens ou nouveaux, d’un entrelacs multiforme de routes, tunnels profonds et viaducs surplombants, avant d’émerger à Arantzazu, le point de départ tournant de notre sortie. C’est certain, ce pays de collines, mers et montagnes, empli de courage et traditions, est en effervescence. Arantzazu c’est « L’endroit aux épines » en mémoire du lieu où il y a longtemps, fut trouvée dans un buisson, la statue de la Vierge que l’on célèbre ici. Un sanctuaire, impressionnant par son architecture monumentale mais sobre et austère, y est bâti. Les flancs de ses tours présentent sur toute leur hauteur, taillées dans la pierre, des pointes à quatre faces, suggérant des pointes de diamant pour évoquer « L’endroit aux épines ». La façade est ornée de 14 très grandes statues censées être la figuration des 14 apôtres. Bon j’ai toujours cru qu’ils n'étaient que douze, je vous renvoie donc à Actes des Apôtres 1(15-26) où Matthias remplace Judas. Pour la mort de Judas, voir Matthieu 27(3-9) il s’est pendu, ou bien Actes des Apôtres 1(16-18) il est tombé et ses entrailles se sont répandues. Ce premier jour nous étions allés auparavant nous promener, le long de sentiers perdus, à peine esquissés, illustrations du Pays Basque sauvage, avec vue au-dessus du sanctuaire, et un petit passage sur un petit lapiaz trompeur.

Le deuxième jour, c’est du vent, du vent, encore du vent et toujours du vent, pour gagner les crêtes d’Aizkorri Mendilerroa, auxquelles finalement il a été préférable de renoncer non sans cependant être parvenus jusqu’à leur orée, après une longue et constante montée. Après nous être remis en forme à l’hôtel, nous sommes repartis, sur un versant moins exposé, à la conquête de la Tella Kaskaoeta, chemins mouillés, boueux parfois, glissants aussi, où malgré tout une petite escouade d’aspirants pastoureaux a pu trouver un lieu charmant pour reprendre des forces (voir photo). En tout, c’est quand même 1100m de dénivelé cumulé que nous avons avalé. Le soir, au repas, une charmante pastourelle nous a dit un conte du futur, reprenant ainsi d’une certaine façon, la tradition du coin du feu. Le lendemain, dès le lever, c’est la bruine, nous rentrons à Bordeaux.

A+ sur les pentes.   Photos Anne-Marie Daniès







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