Carnet de route
Sortie Vallée d'Ossau
Le 10/12/2022 par Rovira Marcel
Sortie « La vallée d’Ossau » du 5 au 7 Octobre 2022
Organisée par Jean Luc Avare.
De-ci, de-là,
Cahin-caha,
Tu chemines,
Tu trottines,
Va petite âme
Va de-ci, de-là,
Cahin-caha,
Aux sommets toujours tu iras.
Bonjour, aujourd’hui je vais vous raconter une étrange histoire. Il était une fois, il n’y a pas si longtemps que ça, dans un pays pas si lointain que ça non plus, de drôles de petites boîtes auto-véhiculées, qui se déplaçaient, de ci de là, toute seules, manifestement de façon erratique, contenant des gens tous joyeux et de bonne humeur, on ne sait pourquoi. Ces gens joyeux, allaient de bon train vers un pays que l’on appelle « Montagne », presque seul endroit au monde, où il est de bon ton et admis de lutter contre la « Gravité ». Donc le premier jour c’était omelette norvégienne, la montagne du Rey, versant sud un peu meringue facile et côté nord pour la descente, glace à la neige, mais il n’y avait pas de quoi s’enfoncer. Montagne du Rey 1349m dénivelé 850m, en boucle. Au loin l’Ossau enneigé pointait son nez.
Après ce dessert, il fallait se restaurer. Nous le fîmes à l’auberge de Perchade à Bilhères, très bien, bon accueil, très bien tenue, excellente table, et ça tous les jours.
Le jour suivant, après les excès de bonne humeur de la veille, il fallait reprendre un peu d’esprit de componction, et pour ce faire aller en pèlerinage au pic d’Escuret, je vous passe le jeu de mots tiré par les cheveux. Chemin boueux presque tout le long, cela va de soi, mais avec quelques sources de recueillements ou d’intérêt. Des cromlechs pluri millénaires (cercles de pierres), mot très probablement d’origine galloise, puis c’est inattendu car tellement peu commun, le cayolar de Lazercou, impeccable, remis à neuf, si propre que nous n’avons même pas osé y entrer. Avec sa porte et ses fenêtres peintes en rouge, il faut le dire c’était, c’est sûr, la cerise sur le gâteau, et pour un retour aux origines nous avons fait un petit détour au pic du Bersaut 1318 m. Le sommet du pic d’Escuret, 1440m dénivelé 820m en boucle, une fois atteint et repas de midi pris, nous sommes redescendus juste à temps pour voir les brebis faire de même et regagner leur bergerie en bon ordre derrière la camionnette du berger. Pour cette journée Philippe D. nous avait rejoint.
Dernier jour, mais pas des moindres, nous voilà en route vers le rocher d’Aran, 1796m dénivelé 800m en boucle, surnommé depuis, le rocher des Harengs, bien sûr à cause de son arête en descente, où sur une dizaine de mètres nous avons fait de l’huile (expression populaire) mais heureusement nous y avions aussi la patate, un mets presque complet quoi. Le long du parcours tout enneigé, à l’aller comme au retour, éparpillés, nous ressemblions à une pincée de grains de poivre sur un dessert chantilly, ou regroupés, nous pouvions être assimilés à une petite chenille multicolore, petite guirlande des jours de fête sur une nappe immaculée, cela va de soi.
C’est ça les mystères de la Montagne, après les efforts, on se nourrit aussi de nos aventures.
Nous étions quatorze.
De-ci, de-là,
Cahin-caha,
Tu chemines,
Tu trottines,
Va petite âme
Va de-ci, de-là,
Cahin-caha,
Les sommets toujours tu vaincras.
Note technique : Le col de Marie-Blanque tiendrait son nom de l'occitan béarnais Maria Blanca qui signifie « Marie Blanche », un nom utilisé pour désigner le vautour percnoptère ou percnoptère d'Égypte2.
Selon Franck Ferrand, il tirerait son nom d'une femme, Marie Asserquet, surnommée Marie Blanque3,4 (Maria Blanca en occitan béarnais), considérée comme la dernière auroustère. Cette profession de pleureuse était chargée de déclamer des poésies lors des enterrements. Pour Michel Grosclaude cependant, Maria Blanca, le surnom de l'auroustère Marie Asserquet (1765-1849), n'a rien à voir avec le col qui porte déjà le nom de Marie-Blanque sur la carte de Cassini5, ainsi que sur des cartes préexistantes6.





