Carnet de route

Sortie Collioure-Cerbère

Le 20/01/2025 par Rovira-Marcel

Sortie « Collioure-Cerbère » du 7 au 9 janvier 2025 organisée par Francis Lapeyre

Avant tout, Bonne Année 2025, Année qui espérons-le, éloignera de nous, tous les tocsins.

Le premier jour, après comme Ulysse, avoir fait un long voyage, nous avons benoîtement arpenté le GR10 depuis Banyuls, où les trottoirs sont roses, parfois délicatement ouvragés, certaines maisons, terre de sienne brûlée, le ciel bleu, et où les statues de Mayol ornent la promenade flanquant la Méditerranée, c’est le Sud.

Le deuxième jour c’est en plus une histoire de trains, mais ça n’a pas était toujours du train-train.Tous à pied d’œuvre, dès potron-minet, sur le quai de la gare de Banyuls, nous attendons le train de 8h24 pour Cerbère. Il est ponctuel mais certainement pressé, car les portes se ferment avant-même que tout le groupe ait pu y entrer. Deux d’entre nous restent sur le quai et nous rejoindrons plus tard, ce n’était qu’un aurevoir. Une fois regroupé(e)s au cap Cerbère nous revenons sur Banyuls en suivant le sentier du littoral, qui zigzague, monte et descend, parfois un peu engagé, avec au total au compteur quelques centaines de mètres de dénivelé cumulé. La mer en bas et tout le long, les cultures en terrasses, bordées de murets pluri séculaires en pierres sèches, qui inspirent le respect. Des figues de barbarie, bien rouges et mûres en cette saison ont tenté quelques audacieux, qui parfois en ont été punis. Le soir enfin venu, nous avons fêté les 82 ans du toujours jeune et alerte G. qui nous a régalé avec du Banyuls millésimé et un discours enlevé.

Le troisième jour, vous allez voir, c’est aussi une histoire de train. Partant de Banyuls en suivant le sentier littoral vers Collioure, il faut comme hier suivre des zigzags, monter et descendre, la mer en bas, et tout le long admirer les cultures en terrasses et le travail minutieux des anciens. À mi-chemin nous longeons une ancienne usine de dynamite, fondée par Nobel, et qui sent encore un peu l’explosif, puis peu après nous sommes au cap Béar où trône un superbe phare de 27m de haut tout en granit gris et marbre rose, ce qui est une belle surprise ! Arrivés à Port Vendres, l’un d’entre nous Tintinophile et Tintinocène avéré, un peu Petit Poucet dans l’âme, ne colle plus au train. Le voilà perdu, sans son caillou blanc, le portable itinérant. Tout le monde alors le recherche, et mets en branle, même les grands moyens. Perdu et ne sachant que faire pour retrouver ceux qui, en randonnée sont sa famille, il attend, puis décidant de remettre sa vie sur les rails, il prend le train. Le reste du groupe, tous très inquiets, leurs agendas bousculés, apprennent à Collioure, la fin heureuse de l’histoire, tard dans la soirée, il est rentré…

Moralité, après « Jamais de petit bâton sans son petit capuchon* » j’ajoute un nouvel adage « Jamais de sortie en randonnée sans son portable emporté ».

A+ sur les pentes pour ceux qui voudront bien.

*Voir Carnet de route sortie Alquezar décembre 2023