Carnet de route

Week-end monts Rouch et Estanys de la Gallina

Le 13/07/2023 par Vandystadt Arnaud

Week-end monts Rouch et Estanys de la Gallina

Au programme :

Les monts Rouch (de France et d’Espagne), seconds sommets bicéphales du Couseran derrière le Maubermé. Bascule en Espagne pour visiter la zone lacuste de Estanys de la Gallina. Retour en France par le port de Marterat, franchissement du col de Crusous et enfin descente vers les anciennes mines d’Anglade pour boucler le parcours.

Les participants :

Nathalie la locale qui badait cette course depuis un moment.

Pascal qu’il a fallu rassurer après lecture de certains retours de terrain.

Denis, la fleur au fusil.

Arnaud, guide à deux balles, qui a longtemps potassé, hésité avant de proposer cette sortie.

Avec un départ à 980m, une arrivée au sommet à 2869m et un basculement entre le versant français et espagnol, cela promettait de la variété de paysages.

 

6h00, à la fraîche, mise en jambe sur la piste GRT57 menant au port de Salau jusqu’à la cascade du Léziou puis un panneau nous indique « Mont rouch 9 h AR ».

Ca commence par une immersion dans une forêt ariègeoise avec une sente grimpante, semée d’obstacles ludiques... des champignons mais pas de cèpes…

Vers 1400m, le paysage s’ouvre, laissant découvrir le cirque du Léziou et en arrière plan les crêtes frontalières. La sente se fait plus discrète, nous sommes au milieu d’un champ de fleurs.

Quelques passages délicats mais rien de bien difficile.

Arrivée au clos du dessus, un replat avec sa cabane de berger. Petit paradis pour Hermite.

Pas de brebis en vue, il faut dire que c’est, de réputation, l’estive la plus sauvage d’Ariège et plusieurs dérochements les années passées ont sans doute découragé les bergers. On est au pays de l’ours.

 Direction plein Est en remontant le torrent puis on passe au monde minéral en prenant appui sur la crête qui mène au premier sommet, le Rouch de France. On découvre alors la zone lacustre des Gallinas et le refuge Enric Pujol, objectif du jour.

Désescalade puis remontée pour atteindre le pendant espagnol du mont Rouch. Première rencontre de la journée.

C’est le moment de se restaurer. Denis sort un Grave dans son flacon d’origine! Il aime la course à handicap… Une bonne gorgée pour apprécier, le reste pour la soirée.

Pour la suite, plusieurs variantes possibles. De la plus ambitieuse qui consiste à suivre en crête tous les pics de la Gallina jusqu’au Vantaulao. Plus raisonnable, suivre ces mêmes crêtes mais en s’arrêtant au col de calberante rejoignant la route officiel de la HRP.

Finalement on coupe à vue et là bonne pioche, on tombe sur une sente cairnée qui nous mène jusqu’à Estany Mitja puis direction Estany inferior de la Gallina et le refuge.

Personne pour l’instant, on s’installe.

Toilette, baignade et repérage d’un éventuel lieu de bivouac en cas d’affluence.

Un peu de passage, on est sur l’autoroute de la HRP. Une australienne, des allemands, on vient de loin pour ce treck initiatique. Finalement, nous serons seul à profiter de ce logement 4 étoiles. Il est donné pour 9 personnes, certains disent 18 en dormant tête bêche ! Faut pas être épais et dormir sur la tranche…

Denis sort un saucisson XXL, on comprend mieux ses suées dans les montées. Dire que certains ont fait l’impasse sur les cacahuètes pour s’alléger.

Après  une bonne nuit, départ à la pointe du jour pour être à la fraiche.

La nature s’éveille, le paysage devient méditerranéen sans être sec. Ca sent bon l’odeur des pins.

On récupère, après une session « sanglier », le cami de la roia de Mollàs. Chemin carrossable provenant de Quanca.

Direction port de Tavascan. C’est vert, le coin n’a pas souffert du manque d’eau. De nombreux et rustiques chevaux  entretiennent le terrain.

Retour côté français, on retrouve la verticalité des vallées ariégeoises. Repérage de la cabane de Marterat, très confort avec vue.

Un peu de trafic, on est sur le GRT58.

On quitte rapidement ce GR pour  une sente menant dans le Crusous, plus personne à part deux bergers jusqu’à l’arrivée. Le départ est bien balisé avec des rectangles en plastique rouges vissés dans la roche puis plus rien … Sans doute plus de batterie.  

La suite se fait à l’orientation.

Première estive occupée par des brebis, repérage d’éventuel Patou ou pire de Matin. On avance prudemment poivrière prête à l’emploi. Aucun aboiement, soulagement.

La cabane de Crusous et le col derrière qui suit sont accueillants.

Quelque chose cloche dans l’orientation, on a pris nos désirs pour la réalité. Ce n’est pas la bonne direction, la suite est plus brutale. La montée au col du Crusous a fait chauffer les moteurs. Heureusement, c’était la dernière difficulté.

Casse croute réparateur avec en vue l’écurie 1000m plus bas.

Descente efficace et contents d’avoir laisser un véhicule sur le parking des mines pour s’éviter quelques kilomètres de bitume.

Pot et débriefing au café des myrtilles de Salau.

Poids du sac, importance de la diététique surtout au petit déjeuner, commentaires sur les retours de terrain pas toujours objectifs sont débattus.

Certes, physiquement, on a puisé mais on en a tellement pris plein la vue que ça restera un souvenir mémorable.

Vivement la prochaine !

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