Carnet de route
Sortie escalade de grande voie et terrain d'aventure au Caroux
Le 17/05/2023 par Dhabit Manon
Quatre jours de weekend, les grimpeurs du club ne pouvaient pas passer à côté ! Nous sommes donc partis en troupe de douze pour passer ce séjour dans le massif du Caroux. Certains d’entre nous étaient là pour encadrer et transmettre leurs connaissances : Lionel, Alexei, Camille et moi-même (Manon), d’autres pour se perfectionner comme Paula, Jonathan, Mylène et Yann ; enfin, certains, étaient encore débutants en grande voie et/ou terrain d’aventure : Benjamin, Nicolas, Matthieu et Guilhem.
L’arrivée se fit tard au camping du Claps à Mons, mais dès le réveil l’énergie de chaque participant était immense. On débuta le séjour par une matinée de révision (ou vision) des manips : relais, manip du maillon rapide, assurage du haut de voie, descente en rappel, communication… Beaucoup d’informations à retenir mais l’équipe était très concentrée ! L’après-midi on est partis mettre cela en pratique sur des voies en AD : l’arête Marre et l’arrête NE de la tête de Braque. Les plus expérimentés sont passé en tête, les autres ont observé, révisé, retenu. Le soir on s’est retrouvés autour d’un apéritif copieux, ce fut l’occasion d’évoquer les premières sensations et de planifier les cordées du lendemain. Lionel et plein de petites mains motivées nous ont ensuite préparé un délicieux repas à base de côtes d’agneaux et d’une salade de lentilles, puis des merveilleux sablés shortbread millionaires préparés par Camille. Le weekend était également gastronomique !
Le deuxième jour, la motivation était toujours à son apogée, nous nous sommes séparés en deux groupes : l’un est allé grimper sur le pilier du Bosc dans la vallée de la Colombière tandis que l’autre est parti du Nord du massif direction l’arête Vialat.
Au pilier du Bosc, Camille, Benjamin et Paula ont grimpé la Directe Blanc, en trainant leur sac à dos dans la cheminée, pendant que Lionel, Guilhem et Mathieu ont enchainé l’arête Sud et l’Aiguille à Marcel. Une productivité qui laissa le temps aux trois premiers de réaliser leurs plus belles poses de yoga dans ce cadre incroyable.
En partant de Douch, le second groupe a mis un peu temps à trouver le début de la voie : suivre le balisage jaune et rouge dans la hêtraie, puis sur le plateau, trouver le balisage bleue, descendre le vallon en suivant le balisage rouge et enfin chercher les dernier triangles oranges pour découvrir le pied de la voie… Le plaisir des approches au Caroux ! Une fois sur l’arête Vialat Jonathan grimpait avec Alexei, Mylène avec Nicolas et Yann avec moi. Nos trois cordées, se sont suivies tout au long de cette belle journée qui, du fait de la fréquentation de l’arête et de la taille de notre groupe, s’est terminée plutôt tard. Mais quel plaisir de finir la journée en observant les nombreux mouflons sur le plateau !
C’est plutôt affamés que tout le monde s’est rejoint au camping pour déguster un énorme plat de pâtes après avoir décidé des voies à entreprendre le lendemain.
Au matin du samedi Lionel, Yann, Guilhem, Alexei et Paula sont partis en direction de l’arête Nord du Minaret ; Camille, Mylène et Matthieu se sont lancés dans le Sabot des Mazamétains et Jonathan, Benjamin et moi-même nous sommes allés grimper la voie Desmaison à la Tour Carrée d’Aval pour enchaîner avec le Grand Livre à la Tour Carrée d’Amont, dans une ambiance délicieusement électrique ! Nicolas, secoué par les premières émotions qu’avaient suscitées en lui la découverte du terrain d’aventure a préféré découvrir paisiblement les gorges d’Héric.
Cette journée fut encore le théâtre de très belles progressions, pour le plus grand plaisir des encadrants de cette sortie. Le soir, la fatigue commença à se faire ressentir, on cuisina tous ensemble le repas (de bonnes grillades accompagnées de riz cantonais) et on fila au lit en priant pour que le temps nous permette de grimper le dimanche.
Le lendemain matin le temps était gris mais laissait de l’espoir. On ouvrit les topo, décida d’un secteur et prépara nos sacs. Mais c’est en partant en direction de la grande paroi d’Arles que la pluie s’est mise à tomber pour de vrai… Tant pis, il faudra revenir pour grimper dans cet autre secteur ! Le breton de la bande nous dégota une délicieuse crêperie sur la route pour finir ce séjour trois étoiles. Le retour se fit au son des talkies walkies entre nos deux véhicules, à grand renforts de blagues absurdes, d’anecdotes scatologiques et de karaokés. Jusqu’au bout l’ambiance a été de grande qualité et chaque participant merveilleux de part sa motivation, son écoute et sa bienveillance, nous nous sommes séparés dimanche soir sur le parking à Villenave d’Ornon en espérant pouvoir repartir dès que possible grimper sur de belles parois en aussi bonne compagnie.
Manon Dhabit
